Les manipulations sont effectuées dans le logiciel ERDAS IMAGINE 2013 sur la base d’un fichier image unique, au format ECW en l’occurrence (mais cela fonctionne aussi avec les autres formats d’image).
L’ajustement radiométrique a été réalisé en modifiant les histogrammes avec pour objectif d’étendre les histogrammes pour occuper toutes les valeurs (ce qui améliore le contraste et la luminosité) et de rééquilibre les couleurs. Ceci s’effectue avec une courbe de transfert des valeurs des pixels dans chaque bande (ligne pointillée ci-dessous). Le fichier ERDAS utilisé pour l’ortho CIGAL par l’EMS est fourni en pièce jointe.
Au départ, les courbes de transfert sont des droites et ne comportent que deux points (0,0) (255,255). Il s’agit d’ajouter des points d’inflexion (breakpoints) dans les courbes.
Premier ajustement :
Visualiser les valeurs mini et maxi prises par les pixels dans les 3 bandes. Dans l’image d’origine quasiment aucun pixel ne dépasse la valeur 220, il est donc possible d’étirer l’histogramme, pour ce faire j’ajoute un point d’inflexion (exemple de la bande rouge ci-dessous : 218,250).
Les points d’inflexions sont ainsi à ajouter dans les 3 bandes pour tenir compte à la fois des valeurs min et max réellement prises par les pixels. Dans un premier temps, les points d’inflexions ajoutés sont identiques dans les 3 bandes.
Vérifier dans les zones très blanches et les zones sombres (ombres) de l’image si l’application des courbes ne génère pas une perte d’information trop importante par effet de saturation.
Second ajustement : rééquilibrage des couleurs
Vérifier si les couleurs sont équilibrées en contrôlant les valeurs RGB sur quelques pixels gris de l’image (dans la voirie notamment), les valeurs devraient similaires dans les 3 bandes. Si ce n’est pas le cas, il convient d’ajuster les points d’inflexion pour réduire la prédominance de l’une ou l’autre bande en réduisant la valeur maximale sur cette bande à 245 ou 250 au lieu de 255 par exemple, ce qui aura pour effet de tasser l’histogramme. Cela permet de réduire l’effet de voile jaune visible sur l’ortho CIGAL par exemple.
Tout cela est assez théorique, ce qui compte aussi c’est de réaliser quelques impressions papier à différentes échelles pour vérifier à l’œil le rendu final.
Une fois que tout est réglé comme il convient (pour l’instant, il ne s’agit que d’affichage à l’écran et d’impressions), il s’agit de calculer concrètement la nouvelle image dont la radiométrie est modifiée grâce à l’outil LUT Stretch d’ERDAS.