Ce webinaire a pour objectif de montrer comment les drones sont utilisés depuis de nombreuses années, pour divers usages : acquisition d’image pour le suivi des voieries, des aménagements, de travaux, pour le plan de corps de rue simplifié, pour les cimetières et bien d’autres thèmes encore…
Parfois considérés comme des « jouets », ce sont des outils redoutables permettant de réaliser des levés source d’analyses beaucoup plus poussées comme le mouvement de digue (analyses en 3D), des inspections thermiques de bâtiments ou encore des suivis sur des sites sensibles ou d’intérêt (par exemple les sites archéologiques).
Intervenants
- Bruno NICOLLE et Laure BARBIER (Département de la Meuse)
- Jean-Michel JEAUGEY (SDED 52)
- Johann MAUJEAN (Eurométropole de Metz)
A noter : les présentations ci-dessous sont diffusées à partir de la chaîne YouTube DataGrandEst. Si vous rencontrez des difficultés pour les visionner, nous vous invitons à utiliser les liens mentionnés dans la rubrique "Document (lien) plus bas sur cette page"
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Démarche de mise en place (acquisition, formation) et montée en charge
M. Bruno NICOLLE et Laure BARBIER - Responsable et chef de projet SIG au service Intégration logicielle & Géomatique, Direction des systèmes d’information au Département de la Meuse
M. Nicolle présente la phase de mise en œuvre d’une offre de service par drone avec les aspects organisationnels, les couts, les choix techniques, etc. Poussé par de nombreux sujets tels que les bâtiments, la déperdition énergétique, le suivi des arbres, l’inspection de structures sur un maillage, le suivi de travaux ou encore de la communication pour valoriser les actions et un besoin de précision, le Conseil départemental de la Meuse a porté son choix sur la marque DJI pour son acquisition.
Les aspects financiers montrent que, sans entrer dans le champ concurrentiel du marché, l’acquisition de drone a permis une autonomie complète sur les données et un retour sur investissement rapidement atteint.
M. Nicolle partage le parcours pour devenir télépilote et l’organisation d’une mission. Assez complexe, la phase amont nécessite une préparation minutieuse (scénario, cartographie, contraintes, météo…) et des démarches administratives (déclaration préfecture, protocole d’accord…). Le vol est aussi cadencé avec précision ensuivant une check-list.
Retour sur 15 ans d’usages des drones (orthophoto, cimetières, voirie)
M. Jean-Michel JEAUGEY : Directeur des systèmes d’information SDED 52 et Responsable du Service SIG Communauté d’Agglomération de Chaumont
Utilisateur expert des drones depuis plus de 15 ans, Jean-Michel JEAUGEY partage dans ce webinaire son expertise. Au SDED, ce sont les drones qui ont été retenus pour l’acquisition de données dans le cadre initial de la gestion des cimetières, et du suivi des centre d’enfouissement. D’autres sujets ont rapidement suivi. L’équipe « drone » présentée, dispose de plusieurs modèles de drone : EBBE RTK et Phantom 4. Les drones présentés ont divers avantages et inconvénients mais se complètent bien.
Un exemple est présenté sur un cimetière : les prises de vues doivent vraiment être proches et se couvrir pour avoir de la haute précision. Sur 8 minutes, 180 photos sont réalisées sur un petit cimetière. Le drone fait tout seul, le paramétrage est automatique pour le cas d’une orthophotographie. Le traitement des données est ensuite réalisé. Il est possible de constater que parfois, il manque des photos sur certaines zones à cause du vent ou autre. Le MNE est réalisé. La précision reste impressionnante : à 5 cm près on peut voir la différence de quelques centimètres de hauteur.
A la fin l’orthophotographie est réalisée, et l’ensemble permet de voir une reconstitution 3D de la zone. La vidéo et le MNS donne un résultat de bonne qualité réellement un bon résultat. Les zones sans images sont un peu pixélisées mais il y quand même la qualité reste présente. La reconstitution 3D est très belles (même sans des prises de vues verticales des façades). Pour réduire la pixélisation, il est possible de voler être plus bas.
Le logiciel utilisé permet aussi de mesurer les hauteurs et distance. Il est possible de naviguer dans la vue et les photos et augmenter l’analyse.
L’éclairage public est également relevé en RTK, la rectification est d’excellente qualité. Ce résultat est constatable grâce à la superposition cartographique sur le SIG avec des données hautes précisions.
L’expertise règlementaire et cas d’usage en archéologie
M. Johann MAUJEAN : Archéologue dans le Service Archéologie Préventif de la Direction du Musée et de l’Archéologie de l’Eurométropole de Metz
L’équipe « drone » présentée, existante depuis 2018, est actuellement composée de 5 pilotes et appareils (Phantom 4 et DJI). Les drones présentés ont divers avantages et inconvénients mais se complètent bien. Grace à une caméra thermique et une dans le spectre visible, la diversité des acquisitions et traitements possibles est bien présente.
M. Maujean rappelle toutes les démarches administratives. Sur chaque scénario des règles s’appliquent par type d’appareil et par type de zones. Il est à noter que le site du Géoportail présentes toutes les zones autorisées et part type de zones (ex : des aéroport assez particulier). La carte OACI (destinés aux pilotes avions et ULM) recense tout ce qui est lié à l’aérien. Il est aussi conseillé de se rendre sur le site de l’aéronautique et la fédération de l’ULM. Les liens sont indiqués dans le support de présentation pour complément.
De nouveaux standards européens sont attendus dès 2024. Les règles françaises seront un peu « assouplies » par rapport à l’existant en vigueur.
En archéologie, les prises de vue sont réalisées, pour disposer de photo sur des fouilles ou des châteaux par exemple, mais aussi pour de la vulgarisation scientifique. La photogrammétrie est utilisée (zenith + point de référence et redressement des photos ou enregistrement en dessin). Des modélisation 3D sont ainsi réalisées. Elles peuvent être couplées à d’autres images (mix des photos drones et terrain) dans Metashape. Le rendu est assez exceptionnel : les détails sont visibles sur la vidéo.
Les drones ont un bel avenir. Par exemple, les drones habités font partis des essais en cours : en France, l’idée est de le mettre en place sur les JO 2025. La mise en place de drones zones pour décollage/atterrissage est déjà en cours de réalisation. Le Royaume unis, l’Australie ou encore le japon sont des pays ou la livraison en drone se pratique.
FAQ
DJI est le leader du marché des drones le plus répondu.
Remarque participant : Pour information, il existe une marque française : PARROT. Le FBI, le NCIS, l’Armée Américaine, l’Armée Britannique ont choisi d’utiliser des drones Parrot. Conforme RGPD.
Oui, un conseillé les a orientés leur choix en fonction de leurs attentes et de leur niveau.
Durée de vol : 45 minutes mais cela dépend des divers facteurs (scénarios, météo…).
Les zones doivent être surveillées lorsqu’elles sont en activité et dans leurs évolutions.
Oui, les missions drones permettent de réaliser des orthophotos (directement géoréférencée). Les drones sont géolocalisées et la précision est de haute résolution. Les drones sont RTK donc localisés très précisément.
Les corrections sont réalisées directement via le logiciel.
Le travail de restitution peut aller de 10h à plusieurs jours. Ce sont des calculs fait par l’ordinateur.
Pix4D permet de réaliser les traitements et le travail est réalisé sur des PC standard
La caméra thermique très utiles pour la rénovation et le lidar est - très cher - et très attrayant pour la micro-topologie. Ces techniques permettent de retrouver des sites même sous de la végétation.
Dans l’archéologie : les zones creusées captent plus d’humidité donc répondent différemment d’autres zones (murs par exemple). Des recherches/essais sont toujours en cours pour progresser dans ce domaine.
Les données sont mises en commun sur un site mais des contraintes existent selon des zones sensibles.
Pour les canalisations entrées, cela reste théorique mais c’est possible en lien avec la température.
La captation d’image sur le domaine public est autorisée mais elle est interdite sur le domaine privé. Le ciel appartient à tout le monde mais il y a le respect de la zone. La règle est stricte, on ne peut pas prendre de photo ni produire de nuisance dans le domaine privé. La CNIL et les Préfectures sont très vigilantes sur le sujet. Si des photos inappropriées sont identifiées il peut y avoir des sanctions. Autre exemple dans les zones Natura 2000, le bruit de certains drones peut être gênant pour les espèces, il est tout simplement interdit.