Ce webinaire a pour objectif de faire le rapprochement entre les différents univers de gestionnaires de données. Les services données agissent en complète transversalité. Les rôles, les missions et les compétences s’adaptent naturellement avec la technologie pour répondre à des contextes organisationnels en mutation.
A noter : les présentations ci-dessous sont diffusées à partir de la chaîne YouTube DataGrandEst. Si vous rencontrez des difficultés pour les visionner, nous vous invitons à utiliser les liens mentionnés dans la rubrique "Document (lien) plus bas sur cette page".
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Le marché du travail et sa maturité «data»
Etienne PICHOT-DAMON | api.gouv.fr et Youtubeur sur "Data Broadcast")
Etienne PICHOT-DAMON dresse un panorama des métiers de la data d’hier à demain. Il présente habillement les enjeux non seulement des métiers de la donnée, mais de l’avenir du numérique. Le «DataScientist» est une ressource très convoitée et le phénomène a été amplifié par l’apparition du terme lui-même. Aujourd’hui, toute la chaine de traitement de la donnée numériques est découpée en métiers bien nommés (du DataArchitect au DataEngineer). Dans cette sectorisation cloisonnante, le métier peut être oublié. C’est alors qu’apparait le «FullStack DataScientist»: Les connaissances métiers combinées à des compétences en données, en traitements, offrent une meilleure adéquation des outils aux besoins et une exploitation optimisée des ressources. Le décloisonnement des métiers, la discussion, le partage, la data culturation et le travail collaboratif deviennent structurant pour compléter le tiercé gagnant gage de réussite et de pérennité des projets.
Etienne termine sa présentation par un rappel des inégalités toujours constatées dans le monde du numérique; seulement 30% des profils sont féminins. L’éthique reste également au cœur des préoccupations et notamment en lien avec l’Intelligence Artificielle. En offrant des méthodes et des processus automatisés très puissants (à l’image de l’agent conversationnel ChatGPT qui inonde les forums depuis quelques temps), elle soulève bon nombre de questions quant aux usages détournés qui en sont fait. Les métiers de demain doivent contenir des formations hybrides (entre l’IA et les sciences sociales par exemple) pour « maitriser » le numérique du futur sans en avoir peur et pouvoir profiter pleinement de l’immense potentiel de la data.
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L’évolution du métier de Géomaticien dans la fonction publique
Benoît MASSON | INSET de Dunkerque
Benoît MASSON nous présente une lecture de son expérience, de ce qui est présent au CNFPT et de ce qui peut être une vision de l’Information Géographique et du métier de géomaticien.
C’est par l’Information Géographique que l’informatique est entrée dans bon nombre de structures. Le métier de SIGiste a commencé à naitre dès les années 70 jusqu’à fin 1990/2000 où sont arrivés les premiers SIG.
Les GAFAM mais aussi OpenStreetMap ont bousculés le monde de la géomatique en offrant à tous la capacité de faire et d’utiliser des cartes. Les outils de partage et d’usage de donnée sont devenus très courants ; la datavisualisation offre des bases de travail dans tous les domaines. Les méthodes d’exploitation de données sont de plus en plus nombreuses : IA, BIM, Big data, 3D jumeau numériques…. La démocratisation est maintenant poussée par les contextes règlementaires et législatifs.
Au niveau de la formation c’est depuis le milieu des années 90 que certaines formations universitaires ont été créées. Spécialisées en SIG, les géomaticiens sont formés et cumulent souvent la casquette de géographe et d’informaticien. Les cycles se sont encore plus développés dans les années 2000. Aujourd’hui les offres de formations s’élargissent vers la data en général ; tant est si bien qu’il devient parfois difficile de faire le tri dans tout ce qui existe.
Au niveau du recrutement, le constat est que beaucoup d’appellations sont utilisées dans les offres d’emploi sans savoir ce qu’elles représentent. Les recruteurs recherchent un « moutons à 5 pattes ». Certaines font même peur car aucune formation ne permet de répondre à tant d’exigences et les salaires du secteur privé ne sont pas comparable à ceux du secteur public. L’impact est direct : les difficultés de recrutements sont aujourd’hui bien réelles. Des pistes sont pourtant envisageables : revoir l’attractivité, le salaire, clarifier les besoins, redéfinir les postes, améliorer la compréhension des métiers… Dans ce contexte, le multitâche est délicat. L’adossement des compétences et la complémentarité des profils sont mis en avant : apprendre à travailler ensemble, se comprendre, avoir un vocabulaire commun.
Dans la fonction publique territoriale (FPT) le geomaticien est identifié au même niveau que le chef de projet SIG et l’administrateur de base de données. Une démarche est en cours pour proposer des compléments au répertoire. Pour conclure, Benoit MASSON rappelle qu’une équipe de science de donnée à besoin d’un géographe !
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La montée en gamme de l’exploitation et les nouveaux usage de la data
Sylvie LAMORLETTE | Collectivité européenne d’Alsace
La CEA a identifié, dès sa création en 2021 (fusion des départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin), le besoin d’une mission data pour porter une volonté forte de développer les usages numériques. La Direction de l’Innovation et Transformation Publiques, placée auprès du Secrétariat Général, a centralisé les entités en charge de l’Information Géographique, des Systèmes d’Information de l’action sociale et de la solidarité et les Délégués à la Protection des Données. Différents profils sont présents actuellement : cartographes, géomaticiens, gestionnaires de base de données, démographes, chefs de projet décisionnel, DataAnalystes.
A la CEA, les cartes sont de plus en plus complétées par des datavisualisations. Les bienfaits sont visibles sur l’acculturation des métiers à l’usage de la data. Le pilotage par la donnée est systématiquement proposé aux directions métiers, il devient même récurrent. Les analyses et exploitations de données couvrent le large spectre des politiques publiques et sont intégrés dans l’aide à la décision.
Les ilots de fraicheurs dans la cour des collèges sont montrés pour exemple. Des analyses cartographiques exploitant l’Occupation des Sols et des données satellites ont permis de montrer que l’implantation de matériaux et de végétaux adéquates permet de réduire la température au sol dans les cours de récréation. Pour accompagner cette montée en gamme, les agents de la mission data ont bénéficié de formations à la datavisualisation.
Des preuves de concept sur certains projets ou des ambassadeurs permettent d’infuser cette culture data. Cela, toujours dans l’idée de faire avancer le numérique comme aide aux politiques publiques. Des stagiaires en Data science sont aussi recrutés pour développer de nouveaux usages, favoriser les interactions dans les équipes et impulser la dynamique « gagnant-gagnant ».
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FAQ
Elles permettent de se former sur des points précis. Souvent exhausitves et pointues sur un sujet, elles peuvent être complétée: le conseil est de réaliser un panier de formation pouvant couvrir les contenus d’un cursus classique.
Vouloir tout réguler et interdire n’est pas forcément constructif. Il faut savoir (et trouver comment) en tirer le meilleur parti. Il est possible de former les personnes manipuler en tenant compte des contextes législatifs et réglementaires. Les cas d’usages sont également un point important. La réponse est donc dans la formation et non dans l’interdiction : la preuve par l’exemple, la preuve par l’usage.
Ils font des rapports annuels. Le Président de la CEA est responsable des traitements de données dans la collectivité, un suivi particulier est apporté à ces travaux. La sécurisation des données et des projets est gage de qualité.